
L’éducateur canin doit être votre partenaire pour l’éducation de votre chien
Il doit y avoir une « bonne chimie » dans votre trio
Vous devez donc le choisir avec soin et travailler avec lui
Auteur : Conseil d’administration de l’AECQ, basé sur un texte de Carl Girard, entraineur canin, 2022
La réponse à cette question est simple et difficile à la fois. Pour vous aider à trouver le bon partenaire pour l’éducation de votre chien, nous vous invitons à considérer les éléments suivants :
1- Votre première impression : Pour un bon travail d’équipe, il faut que vous soyez à l’aise avec l’entraîneur. Peu importe son niveau de compétence, si vous n’êtes pas à l’aise, vous ne pourrez pas être assez honnête avec lui pour qu’il cerne la source du problème et vous ne serez pas ouvert à ses solutions.
2- Respect mutuel : Un bon éducateur sera respectueux et ne dénigrera pas son client pour avoir tenté des choses. Il est important de se sentir valorisé lorsque l’on fait appel à un éducateur pour avoir de l’aide. Aussi, toute question mérite d’être posée et de recevoir une réponse respectueuse et authentique. Le client aura certainement des questions qui semblent évidentes pour un professionnel. Mais il faut se rappeler combien il est facile de se perdre dans la tempête d’informations contradictoires que peut offrir Internet. La condescendance ou la violence verbale est parfois difficile à détecter. Si vous vous sentez jugé ou culpabilisé, ce n’est pas un endroit sain pour l’évolution et l’apprentissage.
3- La première impression du chien : Votre chien pourrait réagir à la stature ou à l’énergie de l’entraîneur selon ses propres sensibilités. Mais attention à l’anthropomorphisme. Si, par exemple, votre besoin est de régler un problème d’anxiété, il ne faut pas être surpris que votre chien manifeste une certaine crainte face à l’entraîneur qu’il ne connaît pas encore. Donnez-leur la chance de faire connaissance.
4- La méthode : Il existe autant de méthodes qu’il existe d’entraîneurs et de situations. La méthode unique, la méthode universelle n’existe pas, La méthode doit être adaptée au chien, à la problématique, à l’environnement. Elle doit également être une méthode que vous aurez envie d’appliquer.
5- La violence : La violence ou la brutalité envers le chien n’est jamais admissible, pas plus qu’envers le client. Il ne faut cependant pas confondre la violence avec l’inconfort qui amènera le chien à apprivoiser ses peurs ou à se surpasser.
6- Les obligatoires : Un entraîneur peut vous recommander des outils de travail, mais un bon entraîneur doit reconnaître les limites de ces outils lorsque les résultats escomptés ne sont pas au rendez-vous. Il doit avoir une panoplie de possibilités à vous offrir afin d’arriver à l’objectif recherché.
7- Le Je-Sais-Tout : Même les meilleurs entraîneurs ne peuvent pas être spécialistes dans tous les domaines. Un entraîneur qui dit avoir LA solution ou pouvoir performer dans toutes les disciplines, ça s’appelle un super-héros, et les super-héros sont dans les films. Un bon entraîneur doit avoir l’humilité de reconnaître ses limites et vous référer à un collègue qui a les connaissances adaptées à vos besoins.
Il y a aussi un peu de vous là-dedans
Même le meilleur éducateur n’a pas de baguette magique. Il ne peut pas changer le comportement de votre chien en claquant des doigts. Il analyse, il vous guide et il ajuste ses recommandations selon les résultats obtenus.
Le chien fait vraiment la différence entre l’éducateur, son énergie, son langage, ses attentes et les vôtres. C’est le travail que vous ferez avec votre chien qui donnera des résultats.
Combien de temps ? Pour un cours de groupe, la durée est prédéterminée. En privé, pour résoudre un problème de comportement, c’est autre chose. Ça dépend de plusieurs facteurs, dont la dynamique familiale (chien y compris), ça dépend du sérieux que vous mettez à travailler votre chien, etc…
La constance : Si à votre arrivée à la maison, après votre cours, vous accrochez la laisse près de la porte et que vous ne la ressortez qu’au cours suivant, si vous ne faites pas les exercices prescrits avec votre chien…vous n’aurez pas de résultat, peu importe les compétences de l’éducateur.
Évaluez le contact chien/éducateur après quelques cours : Dans la très grande majorité des cas, votre chien devrait anticiper avec joie son arrivée « à l’école » et progresser! Si votre chien ne s’améliore pas après quelques cours, il faut vous poser des questions. Est-ce la méthode? l’entraîneur? la façon dont vous faites, ou pas, les exercices? vos propres appréhensions?
En conclusion, prenez votre temps, posez des questions, prenez le temps de jaser avec votre candidat-entraîneur, parlez à ses clients et fiez-vous à votre instinct. Choisissez un éducateur, une méthode et un outil avec lequel vous êtes à l’aise, c’est la base!