Les impératifs biologiques sont les besoins essentiels d’ordre physique, physiologique et comportemental liés, notamment, à l’espèce, la sous-espèce ou la race de l’animal, à son âge, à son stade de croissance, à sa taille, à son niveau d’activité physique ou physiologique, à sa sociabilité avec les humains et autres animaux, à ses capacités cognitives, à son état de santé, ainsi que ceux liés à son degré d’adaptation au froid, à la chaleur ou aux intempéries.

(al. 5e de l’article 1 de la Loi sur le bien-être et la sécurité de l’animal)

Auteur : Me Colette St-Martn, avocate, 2025

Depuis 2015, les animaux ne sont plus considérés comme des meubles, mais comme des êtres doués de sensibilité ayant des impératifs biologiques.

Rappelons que le propriétaire ou la personne qui en a la garde doit veiller à son bien-être et à sa sécurité et doit éviter de lui faire subir des douleurs aigues ou l’exposer à des conditions qui lui causent une anxiété ou une souffrance excessive.(1)

Parmi la panoplie d’éléments qui peuvent découler de la législation, nous nous attarderons ici à l’anxiété canine.

Tout d’abord, il faut définir ce qu’est l’anxiété. Puisque la loi ne contient pas de définition spécifique, on doit s’en remettre à la définition générale. 

Le site de Larousse nous indique qu’il s’agit d’une inquiétude pénible, tension nerveuse, causée par l’incertitude, l’attente, l’angoisse ou un trouble émotionnel se traduisant par un sentiment indéfinissable d’insécurité. 

Pour les humains, la Dre Sonia Lupien, une sommité en matière de stress, rappelle que le stress et l’anxiété sont des états normaux qui servent à nous aider à nous adapter à des défis qui apparaissent dans notre environnement. Il ne saurait en être autrement pour le chien.

C’est sans doute pour cette raison que la loi prévoit que le propriétaire ou la personne qui a la garde d’un chien doit fournir à l’animal la stimulation, la socialisation ou l’enrichissement environnemental qui conviennent à ses impératifs biologiques.(2)

Le gouvernement nous invite à nous renseigner avant d’adopter un animal de compagnie et connaître nos responsabilités, comment s’en occuper adéquatement et assurer son bien-être, prévenir l’anxiété de séparation.

Ainsi, pour le chien, comme pour son humain, on peut reprendre les propos de la Dre Lupien : 

Donc mon premier message important pour toi ce matin est le suivant :

Le stress, c’est cool.

C’est l’arme qui nous permet de combattre les menaces de la vie.

Bien contrôlé, le stress est notre meilleur allié.

Il ne nous laissera jamais tomber.

Jamais.

C’est d’ailleurs pour cela qu’il ne s’en va… jamais !

Mais pour profiter de la réponse de stress et de ses avantages, il faut ‘apprendre à bien stresser’. Apprendre à bien stresser, c’est accepter les 5 règles suivantes.

  • Règle #1 : Pour bien stresser, il faut accepter d’être alarmé
  • Règle #2 : Pour bien stresser, il ne faut pas paniquer devant la menace
  • Règle #3 : Pour bien stresser, c’est pratique de voir la situation comme un défi
  • Règle #4 : Pour bien stresser, il ne faut pas éviter le stress !
  • Règle #5 : Pour bien stresser, il faut accepter l’échec

 

N’hésitez pas à consulter le texte complet du Dre Lupien https://sonialupien.com/apprendre-a-bien-stresser/

Comme la Loi le précise, c’est l’anxiété excessive qui est interdite. L’inconfort qui permet au chien de surmonter ses craintes fait partie des 5 règles expliquées par la Dre Lupien.

À l’inverse, la Loi prévoit que nul ne peut, par action ou par omission, faire en sorte qu’un chien soit exposé à des conditions qui lui causent une anxiété excessive. Laisser son chien dans ses peurs sans intervenir pour qu’il puisse apprivoiser son stress jusqu’à rendre son anxiété excessive serait donc interdit.

Plus particulièrement, le gouvernement spécifie sur sa page web Prendre soin d’un animal de compagnie que le propriétaire a la responsabilité de prévenir l’anxiété de séparation chez l’animal.(3) 

Il est donc important que les propriétaires de chien prennent les moyens qui favoriseront un bon équilibre mental de leur compagnon.

Comme pour l’humain, le bien-être d’un animal est autant physique que psychologique. Le rôle de l’entraineur est de soutenir son client et de lui donner les outils qui permettront d’éviter l’anxiété excessive en l’aidant à surmonter ses peurs et en allant au-delà de ses zones de confort pour progresser et se dépasser. 

Consultez les texte sur l’éducation équilibrée et sur le choix d’un entraineur pour en savoir plus ainsi que le bottin des membres entraineurs.

Références :

(1)  Préambule et articles 5 et 6 de la Loi sur le bien-être et la sécurité de l’animal, RLRQ c. B-3.1 (la Loi)

(2)  Article 8 de la Loi

(3)  https://www.quebec.ca/agriculture-environnement-et-ressources-naturelles/sante-animale/animaux-compagnie/prendre-soin

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